Le Vietnam, un terroir de café... particulier - Forts de Café

Le Vietnam, un terroir de café... particulier

Rapide histoire du développement du café au Vietnam

 Café Vietnam

 

L’histoire du café au Vietnam démarre dans les années 1800, alors que la région est une colonie Française : l’Indochine. Les colons avaient une idée en tête : profiter des conditions climatiques et géographiques idéales à la culture du café pour en faire une production de masse. Pour se faire, ils importent les premiers plants d’Arabica dans le pays. Malgré la volonté coloniale, on n’assiste pas à une production de masse: 152 plantations au Tonkin en 1925, et 38 au nord de l’Annam. La production augmente dans les années 1930 1940 lorsque les producteurs commencent à cultiver le robusta, et la production atteint les 1500 2000 tonnes annuelles, mais seulement 1000 tonnes étaient exportées du fait de la consommation locale (une des caractéristiques du pays, nous en reparleront), et du marché noir vers la Chine.

 

Evidemment, les années de guerres d’abord contre l’autorité coloniale puis contre les Américains va fortement impacter la production de café, les plantations étant abandonnées par leurs propriétaires et laissées à l’abandon.

Après la guerre, la culture du café est centralisée et est le fait de ferme d’état, comme le reste de l’agriculture du pays du fait de la collectivisation de l’agriculture.

 

Le tournant a lieu dans les années 1980 1990, lorsque le gouvernement réalise le potentiel de la culture du café. Le gouvernement décide alors d’intensifier la production de Robusta, et d’Arabica dans le nord du pays.

 

En 1990, le Vietnam est un petit acteur sur le marché du café : il ne représente que 1% des du commerce mondial du café. En 10 ans, il est devenu le 2ème pays producteur de café, et a même dépassé ponctuellement le Brésil en 2012! Le café représente désormais une source de revenus importante pour le pays, qui pesait en 2012 plus de 1,5 milliards de dollars, soit 3% du PIB. En 2016, le Vietnam a exporté 1,8 million de tonnes de café, soit une hausse de plus de 33 % par rapport à l’année précédente.

 

Et une mauvaise réputation souvent justifiée... mais pas toujours !

 

Mais le Vietnam est aussi particulièrement pour être un pays majoritairement producteur de Robusta , cette variété de caféier qui pousse à plus basse altitude et est plus résistante aux maladies que l’Arabica. En effet, le Robusta représente 90% du café produit au Vietnam.

 

Et  c’est une des causes de la  mauvaise réputation du café du Vietnam.
La première raison est que le Robusta, dans le monde du café de  spécialité a mauvaise réputation : plus amer, moins riche aromatiquement...
Son principal avantage pour les producteurs est qu’il résiste bien mieux aux maladies et aux insectes comme nous l’avons dit, mais aussi, qu’il pousse à plus basse altitude que l’Arabica.

 

Là où l’Arabica va pousser entre 800 et 2000m d’altitude, le Robusta pousse entre 0 et 800m d’altitude, et supporte parfaitement d’être planté en plein soleil. Sa culture est donc bien plus simple et rentable. Plus besoin d’aller faire des plantations en altitude, dans des zones parfois difficilement accessibles.

De plus, autre avantage pour les industriels du café, le Robusta va être plus riche en caféine. Idéal quand les consommateurs recherchent leur «caffeine kick» du matin.

 

Mais, même si la production de café de spécialité au Vietnam est toute petite, aussi bien en Arabica qu’en Robusta, nous n’y avons que peu accès en France. Pourquoi? Et bien Florian de Brave Café nous l’expliquait au téléphone : cette production est largement vendue au Japon ou en Corée du Sud. Il est donc très difficile de mettre la main sur un café de spécialité Vietnamien en France.

 

Alors, Robusta égal mauvais café?

 

Non, mais comme tous les cafés, quand il n’est pas bien fait, il n’est pas bon!

Vous l’aurez compris, le café au Vietnam est un produit utilisé pour le développement du pays, comme source de revenus, et donc le fait d’exploitations intensives. Ce n’est pas un hasard si Nestlé y a ouvert sa sixième usine de production de café... Une grande partie du café Vietnamien est en effet utilisée pour la fabrication de café instantané (on est bien loin d’un café riche en saveur).

Il n’est pas cher et contient beaucoup de caféine : parfait pour les industriels. C’est aussi une raison qui explique qu’on le retrouve dans beaucoup de blends industriels : ils apportent la caféine et l’amertume à laquelle nous palais ont été (mal) habitués.

Néanmoins, il existe des cafés Robusta de spécialité, qui sont le résultat de la même exigence que pour les arabica de spécialité, pour produire des cafés très ronds, savoureux et surprenants. Il y en a peu, mais il y en a (et chez Brave Café notamment). Les raisons pour lesquels les producteurs vont se tourner vers une culture qualitative sont les mêmes que pour l’Arabica : la fierté de faire un bon produit, et aussi une rémunération plus juste. Pour en savoir plus, nous vous conseillons l’excellente interview réalisée par Brave café avec un de leur fournisseur qui en parle (à découvrir ici).

 

En synthèse, ce qu’il dit est applicable à tous les producteurs de café, que ce soit de l’Arabica ou du Robusta de commodité : «Quand le prix du café baisse en bourse, les industriels l’achètent en masse, même si ce prix ne couvre pas nos coûts de production. Quand il monte, ils attendent que celui-ci baisse. Les producteurs stockent alors gratuitement le café pour que ceux-ci puissent l’acheter moins cher!». Super sympa non?

 

Pour en savoir plus sur le café de spécialité, c'est ici!


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